Botanique,  Théorie

Contes, histoires et vertus des plantes : la bourrache

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Bienvenue mes petits loups, dans ce nouveau format d’article et de vidéo.

En tant que fan d’histoire, j’ai eu envie de vous raconter l’histoire des plantes que j’ai trouvé étonnamment passionnante, tant sur l’étymologie que sur les légendes et les vertus de chacune ; j’ai démarrer ce nouveau format avec une belle plante, l’onagre a mais au aujourd’hui je vous présente une très belle plante la bourrache.

En espérant que cela vous plaira, bonne lecture !

Le portrait de la bourrache

Pour commencer, je vous emmène avec moi dans le bassin méditerranéen, à la découverte de cette fleur aussi utile pour la beauté que pour ses vertus thérapeutiques.

Cette fleur, Borago officinalis est le plus souvent bleu vif. Elle mesure en moyenne entre 20 et 60 cm de hauteur. Sa tige épaisse est dotée de poils légèrement piquants, tout comme ses feuilles, de taille moyenne et dentelées. Même si la bourrache présente le plus souvent de jolies fleurs bleues, il existe des variétés dotées de fleurs roses ou blanches. Cette jolie fleur fleurit entre mars et avril dans son milieu naturel, le bassin méditerranéen, et en juillet-août dans les régions plus tempérées.

 

L’histoire du père de la sueur

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Commençons l’histoire de la bourache en décryptant son nom. La bourrache hérite son nom de l’arabe “abou er-rach” qui signifie “père de la sueur”. Hérité des maures espagnols, ce nom fait référence à la capacité qu’a la bourrache déclencher la sudation et donc, à aider le corps à se purifier de différents maux.

 Les premières traces de l’utilisation de la bourrache remontent au premier siècle après Jésus-Christ. À cette époque, c’était principalement ses feuille qui étaient utilisées pour leurs propriétés diurétiques.

Pendant l’antiquité et jusqu’au Moyen-Âge, la bourrache est utilisée comme un tonique et un aphrodisiaque. Qui sait ? C’est peut-être pour cela que les grecs, eux, la nommaient « euphorisine », que l’on traduit par “celle qui rend heureux” 😉.

Toutefois, on lui connaît d’autres appellations telles que bourse à berger, boursette, ou encore langue de bœuf.

Quant à son nom latin borago, c’est sûrement son appellation la plus poétique car elle dérive du latin cor-ago qui signifie « j’agis sur le cœur ».

Les vertus de la bourrache

Nous avons vu précédemment que la bourrache est sudorifique et dépurative, mais elle est également dépurative. On l’utilise aussi en fumigation en cas de grippe et d’infections des bronches. Enfin, elle est utilisée par voie interne pour le confort articulaire. D’un point de vue cosmétique, elle est émolliente (voir ma vidéo sur l’hydratation) mais aussi régénérante, adoucissante et apaisante.

D’après Marie-Antoinette Mulot, une grande herboriste, il est surprenant de constater que les propriétés sont différentes en fonction de l’âge de la plante. Quand elle pousse, elle est très émolliente, quand elle est en fleurs, elle est particulièrement dépurative et sudorifique ; enfin, c’est quand elle porte ses fruits qu’elle est la plus diurétique.

Les atouts majeurs de l’huile végétale de bourrache sont ses teneurs en acide gras linoléiques, appelés plus communément “gamma linoléique”. Ces deux groupes d’acides sont des acides gras essentiels, car ils font partie de la famille des oméga-6. Les oméga-6 ne sont pas produits par le corps humain et de ce fait, ces plantes sont un apport d’oméga-6 de choix en interne.

La bourrache en interne

Ces oméga-6 ont de nombreux effets bénéfiques ! Pour commencer, ils sont des éléments primordiaux pour vos défenses immunitaires. En conséquence, la prise d’oméga-6 pendant la période hivernale peut vous aider à passer l’hiver dans de meilleures dispositions. Ainsi, votre corps se défend mieux contre les maladies, mais aussi contre les allergies !

Pour ce qui est des douleurs articulaires, l’huile de bourrache peut être prise à raison d’une cuillère à café par jour.

D’un point  de vue cosmétique, en interne, la bourrache entre dans la composition des céramides et favorise donc le bon renouvellement cellulaire, ainsi qu’une meilleure réparation de la peau. Ce qui en fait un ingrédient de choix pour les problématiques cutanées, telles que l’eczéma ou encore le psoriasis.

En revanche, cette même richesse en acides gras linoléiques la rend sensible à l’oxydation, il conviendra donc de la garder à l’abri de la chaleur et de la lumière.

La bourrache en externe

En externe, l’huile de bourache peut être utilisée au quotidien. Comme on l’a précisé précédemment, elle sera particulièrement utile pour les personnes souffrant d’eczéma ou de psoriasis, mais elle sera également idéale pour les peaux atopiques, ou celles ayant tendance à se déshydrater.

Enfin, elle est même utilisable comme embellisseur capillaire, où elle lutte notamment contre les cheveux ternes et la chute de cheveux. Par conséquent, on peut également l’utiliser pour renforcer des ongles cassant.

Quelques recettes pour utiliser l’huile végétale de bourrache

Crème visage pour peau atopiques

Dans cette crème, nous faisons en sorte de ne pas utiliser une trop grande diversité d’ingrédients, au vu de la fragilité d’une peau atopique.

Les ingrédients :

20 g d’huile végétale de bourrache

5 g d’huile végétale de rose musquée

4.4 g de cire émulsifiante numéro 3

39 g d’hydrolat d’hamamélis

30 g d’eau

20 gouttes de conservateur Cosgard

La mise en œuvre

La phase aqueuse

Versez l’eau et l’hydrolat dans un premier bol. Vous pouvez prendre au choix de l’eau du robinet, de l’eau bouillie ou encore filtrée.

Toutefois, je vous déconseille l’eau en bouteille, qui a un impact très négatif sur l’environnement à cause du plastique, et qui est parfois constituée de phtalates, reconnus comme perturbateurs endocriniens.

L’hydrolat d’hamamélis est ici utilisé, notamment pour apaiser la peau et d’éventuelles démangeaisons ; il est particulièrement indiqué pour les peaux atopiques.

La phase huileuse

Placez les huiles végétales dans un autre bol. L’huile végétale de bourrache permet de maintenir une bonne hydratation chez une peau lésée, notamment grâce à ses qualités émollientes et filmogènes. L’huile végétale de  rose musquée, quant à elle, va permettre une réparation et une cicatrisation optimale.

L’émulsifiant

Ici, nous utiliserons comme émulsifiant la cire numéro trois. Placez-en 4,4 grammes dans l’huile végétale. Puis placez les bols d’eau et d’huile au bain-marie à feu doux.

Lorsque la cire émulsifiante numéro trois s’est dissoute dans l’huile, retirez les bols du bain-marie et mélangez l’eau et huile pendant 5 minutes, jusqu’à obtenir une texture crémeuse.

Le conservateur

Toute préparation à base d’eau a besoin d’un conservateur. Ici, on ajoutera 10 gouttes de Cosgard à la préparation, sans oublier de mélanger après l’ajout.

Bain d’huile pour favoriser la pousse des cheveux terne

Pour ce bain d’huile, mélanger tous les ingrédients suivants :

15 g d’huile végétale de bourrache

15 g d’huile végétale de roquette

8 gouttes d’huile essentielle d’Ylang-Ylang

Ce bain d’huile stimulera à la fois la pousse et la brillance de vos cheveux, d’autant plus si vous consacrez du temps au massage de votre cuir chevelu ; tous ces ingrédient permettront à vos cheveux de se maintenir en bonne et santé.

Crème pour l’eczéma sec

Les ingrédients :

20 g d’huile végétale de bourrache

5 g d’huile végétale d’andiroba

4.4 g de cire émulsifiante numéro 3

70 g d’hydrolat de lavande fine

20 gouttes de conservateur Cosgard

La mise en œuvre

La phase aqueuse

Pour commencer versez l’hydrolat dans un premier bol. Vous pouvez prendre au choix de l’eau du robinet, de l’eau bouillie ou encore filtrée.

L’hydrolat de lavande fine est ici choisi pour sa capacité à atténuer les imperfections tout en étant apaisante.

Les huiles végétales

Ensuite,placez les huiles végétales dans un bol. L’huile végétale de bourrache permet de maintenir une bonne hydratation chez une peau lésée, notamment grâce à ses qualités émollientes et filmogènes. L’huile végétale d’andiroba ajoute ses propriétés réparatrices et anti-inflammatoires à notre mélange.

L’émulsifiant

Ici, nous utiliserons comme émulsifiant la cire numéro trois. Placez-en 3,5 grammes dans l’huile végétale. Puis placez les bols d’eau et d’huile au bain-marie à feu doux.

Lorsque la cire émulsifiante numéros trois s’est dissoute dans l’huile, retirez les bols du bain-marie et mélangez l’eau et huile pendant 5 minutes, jusqu’à obtenir une texture crémeuse.

Le conservateur

Toute préparation à base d’eau a besoin d’un conservateur. Ici, on ajoutera 10 gouttes de Cosgard à la préparation, sans oublier de mélanger après l’ajout.

Cette recette, comme tous les cosmétiques, doit être testée avant utilisation. Faites un test anti-allergique en appliquant un peu de la préparation dans le pli de votre coude.

Si après 24 heures, vous n’avez pas constaté de réaction allergique, vous pouvez alors utiliser le produit.

Je vous dis à bientôt pour un nouvel article, mais en attendant, je vous invite à découvrir mon livre « Tambouille sans embrouille », qui est un guide pour une pratique facile, saine et éthique de la cosmétique faite maison.

Source

https://www.doctissimo.fr/html/sante/phytotherapie/plante-medicinale/bourrache.htm

Livre de Marie Antoinette Mulot : secrets d’une herboriste

https://www.aroma-zone.com/info/fiche-technique/huile-vegetale-bourrache-bio-aroma-zone

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