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Le henné, son histoire et ses variétés

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Bonjour mes petits loups, et bienvenue dans ce nouvel article !

Cela peut sembler incroyable, mais l’être humain utilise le henné comme coloration capillaire depuis 9000 ans ! Et d’ailleurs, si je peux me permettre d’être aussi affirmative, c’est que nous en avons des traces archéologiques ! Malgré quelques discrets vestiges retrouvés en Iran et en Mésopotamie, c’est tout d’abord en Égypte que la preuve la plus importante de l’utilisation du henné a été découverte. En effet, les momies du pharaon Ramsès II, datant de -1213 avant Jésus Christ, et de la reine Hatshepsout, datant de -1458 avant Jésus- Christ présentent une évidente coloration capillaire au henné ; et dans le cas de Ramsès II, des colorations de henné ont été retrouvées sous la plante des pieds et dans la paumes de ses mains !

Mais les égyptiens n’en ont pas été les seuls utilisateurs, leurs contemporains romains n’étaient pas en reste et l’utilisaient également, notamment pour obtenir le blond vénitien tant convoité. Pendant ce temps, en Inde, le henné est une tradition, transmise de mère en fille. Ce qui est normal, car l’Inde est le pays d’origine du henné. Mais les indiennes l’utilisent davantage pour les propriétés de soins qu’il offre que pour les colorations capillaires.

En vérité, on trouve des traces de l’utilisation du henné également en Grèce, chez les hébreux et dans tout le Maghreb, jusqu’en Chine !

C’est dire son énorme succès !

Pourtant, ce n’est qu’au XIXème siècle que le henné fit son apparition en France comme teinture capillaire.

Pour ceux qui sont fan d’histoire mais aussi de cosmétique n’hésitez pas à découvrir le livre “LE MAQUILLAGE, UN MIROIR À TRAVERS L’HISTOIRE”

Mais d’abord, c’est quoi le henné ?

Il existe tout d’abord trois sortes de henné, le henné neutre et deux autres, qui sont des plantes tinctoriales et qui sont donc directement destinées à colorer le cheveu.

Trois types de henné sont donc proposés aujourd’hui :

  • Le henné « naturel », issu du Lawsonia inermis ;
  • Le henné « neutre », issu de Cassia obovata, plante de la famille des Cesalpiniaceae ;
  • Le henné noir, issu de l’Indigofera tinctorium, de la famille des Fabaceae. L’Afssaps (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) déconseille l’usage de ce dernier en raison des risques importants d’allergies (que nous n’évoquerons pas dans cet article)

Le henné neutre

Il existe un henné dit neutre, c’est-à-dire qu’il ne teinte pas le cheveu. Pour commencer celui-ci est Issu de la feuille de Cassia auriculata, il apporte force, brillance et volume aux cheveux. Ensuite il est utilisé pour préparer des masques capillaires, assainir les cuirs chevelus gras ou à pellicules.Enfin il pousse majoritairement dans les régions subtropicales semi-arides, en Afrique subéquatoriale et dans la péninsule arabe, jusqu’en Inde.

Il permet donc d’obtenir un cheveu souple, brillant et renforcé sur toute sa longueur. Il est également séborégulateur et apaisant pour les cuirs chevelus irrités. En plus de cela, son petit bonus est qu’il se révèle être un excellent soin anti-poux !

Pour conditionner ce précieux matériau, les feuilles sont trempées dans l’eau avant d’être séchées puis finement broyées.

On prête également à cette merveilleuse plante des vertus médicinales. On le dit antiseptique, antifongique, anti diarrhéique et astringent. Il permettrait également de soigner certaines pathologies des ongles et des articulations douloureuses.

Il est particulièrement apprécié dans la culture musulmane car la fleur blanche du henné était la senteur préférée du prophète Mahomet.

Les hennés colorants

Celui-ci, comme nous l’avons vu au-dessus, est originaire de l’Inde, mais aussi d’Arabie. En conséquence , il pousse dans les régions arides du Sahara, jusqu’à l’ouest du Pacifique.

Le henné est donc un arbuste épineux de la famille des Lythracées qui peuvent monter jusqu’à cinq mètres de hauteur.

Comme pour le henné neutre, c’est la feuille qui est utilisée.

Cette variété se nomme  Lawsonia inermis .

Ce nom n’est en rien dû au hasard ; en effet, il fait référence au nom du pigment présent dans la feuille de henné, le lawsone.

Tout d’abord ce pigment a lui-même reçu son nom d’un botaniste anglais, Israeli Lawson, connu pour avoir mis en évidence les vertus et le pouvoir tinctorial du henné.

Ensuite ce pigment est d’un rouge légèrement orangé. De plus, la teneur de la feuille en lawsone est extrêmement dépendante de la température effective pendant la pousse du henné.

En effet, la quantité de lawsone sera plus importante si la plante est cultivée dans des températures comprises entre 35 et 45 degrés.

Il existe donc 3 hennés différents, contenant du lawsone, à teneur  plus au moins importante :

  • Le henné d’Égypte
  • Le henné du Rajasthan
  • Le henné rouge du Yémen

Le henné d’Égypte : Contient le moins de lawsone par conséquent c’est le plus clair des trois, ils donne un léger reflet cuivré.

Celui du Rajasthan : celui-ci en quotient moyennement il donne donc une couleur cuivrée intense.

Enfin Le henné rouge du Yémen : Encore plus, charger en lawsone, celui-ci donne est le plus charger en acajou profond.

Pourquoi faire faire une coloration végétale ?

En conséquence faire son henné soi-même ou par l’intermédiaire d’un spécialiste des colorations végétales n’est pas dénué de sens. Nous vivons une époque où nous nous posons beaucoup de questions quant à la composition de nos produits, sans compter que dans le cas de la coloration chimique, c’est un produit qui restera en contact avec notre cuir chevelu pendant une longue durée ; il est donc plus susceptible de pénétrer à l’intérieur de la structure de la peau.

Voilà donc , une liste non exhaustive des ingrédients controversés le plus souvent présents dans la plupart de nos colorations chimiques.

  • Les amines aromatiques comme le pPD et pTD (para-Phénylène Diamine et para Toluène Diamine)
  • Les sels de métaux de plomb, cadmium, cuivre, mercure, fer 
  • Les métaux lourds : plomb, cadmium, mercure
  • L’ammoniac
  • Le PEG
  • Le parabène
  • Divers pesticides

Tous ces composants peuvent être dangereux pour l’organisme car ils ne disparaissent jamais complètement après le lavage et peuvent être réabsorbés par la peau.

En raison de ces risques potentiels les autorités se penchent de plus en plus sur le sujet. De plus lʼunion européenne a même interdit toute une série de colorants en 2010. En conséquence Aujourd’hui, d’autres sont sur la sellette en raison des risques élevés et avérés qu’ils présentent.

Les risques sanitaires inhérents à la coloration chimique peuvent donc constituer un argument raisonnable pour se lancer dans la coloration végétale. À noter que pour certains, ces produits controversés sont également source de pollution un argument important au vu de notre situation actuelle sur le plan écologique.

Celui-ci est comme tout produit fabriqué maison permet aussi une liberté de recherche pour expérimenter et choisir à travers une large palette, la couleur qui nous conviendra le mieux.

Le henné est donc un gage de sécurité et de liberté. En plus de colorer les cheveux, il le soigne, le gaine et le fait briller !

Alors, envie de vous lancer ??? ��

Mes petits loups nous arrivons enfin à la fin de cet article . N’hésitez pas à mettre votre avis sur cet article mais encore plus à le commenté . Enfin si vous voulez en savoir plus sur le henné, je répondrai à toutes vos questions le plus promptement possible !

À très bientôt !

Bibliographie

Le livre la coloration végétale de Bénédicte BOISDRON et Véronique Montel

https://www.aroma-zone.com/info/fiche-technique/coloration-soin-capillaire-henne-degypte-aroma-zone
https://www.femininbio.com/beaute-mode/conseils-astuces/coloration-chimique-danger-cheveux-72300

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