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Le Maquillage, un Miroir à travers l’Histoire

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Bonjour mes petits loups ! J’espère que vous allez bien… C’est un vrai plaisir de vous retrouver pour un nouvel article.

(cette article est disponible en vidéo en cliquant ici)

En écrivant cet article, je me demande par quoi êtes-vous passionné, outre la cosmétique fait maison ? Pour cet article, je m’adresse tout particulièrement à ceux qui sont comme moi, passionnés d’histoire.

Aujourd’hui, je vais vous parler d’un livre. Un livre qui parle aussi bien d’histoire, de critères de beauté, de canons et de maquillage que de cosmétique.

Ce livre s’appelle « Maquillage – des Égyptiens à nos jours ». Il est écrit par Martine Tardy, il coûte 19 € et fait 169 pages. Pour commencer, j’aime bien sa couverture : elle représente l’image d’un visage divisé en quatre parties ; dans le haut du visage à gauche, on y voit un œil égyptien ; à droite, le visage d’une geisha ; en bas, celui d’une blonde plutôt moderne, et pour finir, en bas à droite, nous voyons un visage maquillé de façon tribale.

Pour commencer, le livre va évoquer la préhistoire. Il y a assez peu de choses à en dire, si ce n’est que le maquillage y est déjà présent. Ensuite, l’auteure parle de plusieurs pays, tels que la Grèce, l’Égypte ou encore l’Italie, mais aussi de pays beaucoup plus lointains, comme le Japon ou la Chine. Toute cette énumération a pour but de définir les canons de beauté en vigueur dans chacun d’entre eux. En effet, l’auteure va décrire ce qu’est un canon de beauté dans ces différents pays, à l’époque de l’Antiquité, quelles sont les conditions pour être considérée comme beau/belle, ainsi que les critères de beauté communément admis, et bien entendu, les images et croyance qui y sont rattachées.

Le livre poursuit en parlant de la peau, de son fonctionnement, de ses mécanismes, de ses fonctions et enfin de son vieillissement.

L’auteure continue ensuite en évoquant le visage.

Le visage est décrit d’un point de vue philosophique, puis viennent les explications et les différentes croyances liées à celui-ci. Enfin, elle parle du visage d’un point de vue pratique, en évoquant par exemple ses défauts, et ce que les individus sont prêts à faire pour magnifier leurs traits. Pourquoi les individus s’y soumettent et ce que représentent ses modifications dans la société.

À cette occasion, elle parle aussi des maladies liées au visage, mais également des différents types de maquillage.

Elle parle notamment des différentes façons de souligner le regard et les lèvres, et de la manière dont cela est perçu au fil du temps et au fil des époques.

L’auteure en profite pour parler des différents usages faits du rouge à lèvres, et pour les différents types de rouge à lèvres, elle en détaille la composition et la fabrication.

Le livre continue ensuite sur le sujet des cheveux, elle explique leur symbolique, mais aussi le soin qui a pu être apporté aux chevelures, ainsi que les ingrédients utilisés pour ce faire. Ensuite, elle explique comment et pourquoi certains peuples sont passés des cheveux à la perruque.

Vient après le sujet des couleurs, que ce soit pour parler de leur utilité mais surtout de leur symbolique.

Elle évoque aussi l’hygiène, où l’on constate que les cosmétiques sont tout d’abord des soins médicinaux ; ce n’est que plus tard qu’ils seront différenciés de la médecine générale pour devenir une discipline à part entière, plutôt tournée vers le plaisir que vers la médecine et les soins.

C’est une période importante, car l’esthétisme quitte maintenant les simples besoins des hommes pour devenir un plaisir et un bien de consommation.

Enfin, nous rentrons dans le vif du sujet, à savoir le maquillage et son évolution. Elle nous explique le maquillage au fil du temps, mais pas seulement. L’auteure nous décrit aussi les artifices utilisés à une époque, tels que la perruque ou les mouches. Le nom de certains éléments majeurs de l’histoire apparaît ici, comme par exemple les premières interdiction de produits toxiques tels que la céruse, et cela jette en quelque sorte les premières bases des normes cosmétiques encore en vigueur de nos jours. Elle nous parle également de l’impact de la création de certains objets pour sublimer la beauté. C’est par exemple le cas du miroir, qui nous rend de plus en plus exigeant vis-à-vis de notre image. Le livre nous parle aussi de l’évolution de certaines perceptions, par exemple la manière dont est perçue le bronzage aux différentes époques et ce qu’il évoque.

Le livre nous renseigne sur les différentes modes, et on passe par toutes les modes ! Que ce soit en ayant l’air naturel, le “nude”, en passant par le mode “air malade”, blanche comme un linge, et finir par le mode “bronzés à tout prix”, qui évoque santé et richesse. On constate ainsi que la cosmétique et les artifices sont notamment des marqueurs sociaux, capables de nous identifier du premier coup d’œil par les autres comme appartenant à une certaine catégorie sociale.

Après ce chapitre, il nous est proposé plusieurs planches de photos qui nous font découvrir des styles de beauté diverses et variées, aussi bien par leur style que par leur époque, ou encore leur culture. Le maquillage est abordé ici comme un marqueur social, comme pour les gens du théâtre, ou bien les personnes qui s’affichent en mode “gothique”.

Le livre se termine par un chapitre sur les modifications corporelles définitives. Certaines sont bien connues, comme les piercings et les tatouages. D’autres sont plus inattendues tels que les scarifications, les “cuttings”, qui sont des inscriptions métriques ou des dessins à l’encre sur la peau, sous forme de cicatrices ouvragées, faites à l’aide d’un scalpel ou d’un autre instrument tranchant. Il existe aussi les “burnings”, impressionnants à observer sur la peau : c’est une brûlure délibérée, rehaussée d’encre ou de pigments. Elle évoque aussi des pratiques telles que le peeling ou les implants sous-cutanés.

Pour appuyer certaines de ces modifications définitives, elle donne comme exemple le cas de la société polynésienne traditionnelle et celui du monde musulman.

Elle nous explique également que dans certaines cultures et dans certaines contrées, des marques peuvent être inscrites sur le corps des personnes, comme étant un signe d’appartenance à un clan, à une idée, ou au contraire comme un signe de transgression à l’ordre établi.

Elle évoque également le tatouage plaisir ou au contraire thérapeutique. Enfin, le livre parle un peu de la chirurgie esthétique.

Mon avis sur ce livre

Ce livre est très intéressant de point de vue de la cosmétique. Ce n’était en aucun cas un livre de recettes, et ceux qui voudraient trouver des indices sur les vies de Marie-Antoinette ou de Cléopâtre seraient déçus en le lisant. Toutefois, il n’est pas inintéressant pour autant. Il démontre que partout et en tout temps, il y a eu des modes. L’auteure montre que l’esthétisme est avant tout un message social. Un reflet de la société et de la place qu’on y occupe. Que ce soit par notre appartenance à un clan, à une certaine classe sociale ou au contraire, par une modification de notre corps, qui démontre notre mécontentement ou notre disgrâce.

Ce livre prouve qu’en tout temps, ce qui peut paraître le plus inaccessible à une époque est jugé comme le plus beau, des centaines d’années après. Au Moyen-Âge, alors que la plupart de la population travaille la terre et vit au grand air avec un teint hâlé et bronzé, c’est un corps blanc et pâle qui est jugé beau. De notre temps, où nous sommes confinés à l’intérieur, bien souvent devant des ordinateurs, et où nous avons la peau plus blanche que jamais, ce sont les personnes au teint bronzé, sous-entendu qui peuvent se payer des vacances ou des soins en institut, qui sont jugés belles.

Finalement, l’esthétisme reste souvent l’apanage de la richesse.

Ce livre montre que nous communiquons à travers notre apparence, et qu’il est intéressant de découvrir ce que nos ancêtres, et ce que nous-mêmes racontons à travers notre pratique esthétique.

Si vous êtes intéressé par ce livre et que vous désirez l’acheter, vous pouvez le faire en passant par ce lien.

J’espère que cet article vous aura plu ; je vous retrouve très bientôt pour un nouvel article. D’ici là portez-vous bien, ne vous prenez pas la tête sur votre apparence, et surtout pas sur les critères d’aujourd’hui, qui visent principalement à vous voir investir votre argent pour vous intégrer dans cette société, qui de toute manière, est la vôtre.

Je vous fais pleins de gros bisous et je vous dis à bientôt !

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