Conseil,  Esprit critique

Salle de bain zéro déchet : Les chiffres

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Bonjour les petits loups !Aujourd’hui nous parlons déchet!

Pour commencer il faut dire que souvent, on parle de salle de bain zéro déchet, de produits et d’accessoire écolos pour une salle de bain polluante. Mais est-ce que changer son mode de vie, ses habitudes et même parfois investir dans ce changement vaut le coup ?

Ce contenu est donc disponible sous forme d’article ou de vidéo ci-dessous

Est-ce que notre consommation individuelle est aussi importante, et quel est son impact sur l’environnement et notre pouvoir d’achat ? Pour répondre à ces questions, je vous emmène faire un bond dans le passé pour voir quelle était ma consommation d’alors.

Moi avant

Pour commencer, il y a cinq ans, voilà ce que je me souviens concernant ma consommation :

  • Pour commencer j’allais chercher tous les mois un gel douche chez Yves Rocher
  • Je faisais de même une fois tous les deux mois pour un shampooing chez Head and Shoulder
  • J’utilisais également un déodorant par mois que je me procurais chez Yves Rocher
  • Ensuite J’utilisais environ 4 cotons-tiges par mois
  • J’utilisais également deux cotons à démaquiller par semaine
  • J’ajoute un dentifrice par mois, du Colgate généralement
  • J’utilisais aussi 2 brosses à dents plastique par an

Dans un second temps, voyons ce que représente cette consommation en terme de déchets de contenants et d’accessoires.

Produits Par mois Par an
Gels douche 1 12
Shampooings 0.5 6
Déodorants 1 12
Cotons-tiges 4 48
Cotons démaquillants 8 104
Dentifrices 1 12
Brosse à dents 0 2
Rasoirs jetables 1 12
Brosses à cheveux plastique 0 1
maquillage 0 3
démaquillants 0 2
Crèmes corps 0 4
Crèmes visage 0 4
Gommages 0 1
Total de déchets par an 222

Voilà l’analyse de ma consommation en 2014. On voit tout de suite que je ne suis pas une grande consommatrice de cosmétiques, il n’y a que peu de choses qui sortent du cadre du réel besoin. Pourtant, le nombre de déchets que je générais reste très important ! 222 déchets à moi seule alors que je ne suis pas une grande consommatrice, et cela, sans parler des polluants, des trajets qu’ont effectué les produits ou autre… Cela fait réfléchir…

Ainsi donc on constate que le coton est le déchet le plus important, suivi de près par le cotons-tiges.

Dans ses conditions, essayons d’estimer ce que cela peut représenter d’un point de vue financier. Bien sûr, tous ces chiffres ne sont pas absolument exacts et relèvent plus d’une moyenne. Alors voyons combien je dépensais en cosmétique avant :

Produits Par an Prix Prix par an
Gels douche 12 5 ,50 € 66 €
Shampooings 6 4,50 € 27 €
Déodorants 12 5 € 60 €
Cotons-tiges 48 0 € 0.09 €
Cotons démaquillants 104 0 € 1.55 €
Dentifrices 12 1.73 € 20.76 €
Brosse à dents 2 0 € 4,30 €
Rasoirs jetables 12 0.53€ 6 ,47€
Brosses à cheveux plastique 1 7.50 € 7.50 €
maquillage 3 0 € 30 €
démaquillants 2 5 € 10 €
Crèmes corps 4 15 € 60 €
Crèmes visage 4 20 € 80 €
Gommages 1 12 € 12 €
Total des dépenses cosmétique en un an
385 ,67 €

On constate que je dépensais environ 385 € euros de cosmétique par an. On remarque à l’aide de ce graphique que souvent, ce qui représente le plus de déchets est ce qui reste le moins cher, comme le coton et les cotons-tiges.

Même sans faire le rapprochement entre les deux graphiques, on voit qu’il y a de grandes inégalités entre le coût cosmétique et les déchets qu’ils engendrent, mais voyons cela de plus près.

Ces courbes sont très intéressantes car elles sont totalement inversées ! On constate ici que plus le produit est peu cher, plus il engendre de déchets !

Ma consommation actuelle

Pour commencer examinons maintenant ma consommation actuelle. Partant de ce fait qu’a changé le zéro déchet dans ma routine ? Tout d’abord, j’ai commencé ma démarche par supprimer les cotons, que j’ai remplacé par des lingettes lavables. J’ai fait de même avec les cotons-tiges que j’ai remplacé par un oriculi.Notamment pour ce qui est des gels douche, shampooings et déodorants, je les ai tous remplacé par leurs équivalents solides et qui durent plus longtemps. Ensuite pour la brosse à dents, j’utilise maintenant des brosses à dents en bois qui sont biodégradables. Je n’ai pas changé ma consommation pour ce qui est de la brosse à cheveux et des rasoirs.

Pour ce qui est du démaquillant, désormais, je me démaquille à l’huile végétale d’amande douce. Pour ce qui est de mon dentifrice, j’ai changé plusieurs fois de consommation, j’ai aussi bien utilisé du dentifrice solide, qu’un dentifrice à base d’argile en tube, et j’ai également utilisé du bois d’arak. Je ferai également une moyenne, que ce soit pour les déchets ou les prix. Je réalise moi-même tout ce qui est crèmes corps et gommages.

Produits Déchets Par mois Déchet Par an
Savons 0.33 0
Shampooings Solides 0.50 0
Déodorants solides 0.33 0
Oriculi 0 0
Lingettes lavables 0 0
Dentifrice 0 5
Brosse à dents en bois 0 0
Rasoirs jetables 1 12
Brosses à cheveux plastique 0 1
maquillage 0 3
huile végétale pour démaquiller 0 0
Crèmes corps 0 0
Crèmes visage 0 0
Gommages 0 0
Total de déchets par an 16

On voit une nette diminution des déchets ! En tout, ce sont 206 déchets en moins que je n’enverrai pas polluer la nature ! Toutefois, j’apporte quelques précisions : je n’ai pas compté ici les emballages en carton, donc biodégradables, tels que ceux qui servent à emballer les cosmétiques solides. Je n’ai pas non plus compté les contenants des huiles végétales et autres ingrédients cosmétiques car je les réutilise, et à ce titre, ils ne finissent pas dans la nature. À noter tout de même qu’à un moment, le fait de ne pas pouvoir avoir d’ingrédients cosmétiques en vrac sera tout de même générateur de déchets, car je n’arriverai plus à revaloriser tous mes contenants.

En conséquence on voit ici un nombre de déchets beaucoup moins diversifié. Pour ce qui du dentifrice, tout dépendra de l’alternative que je sélectionnerai sur le long terme. Je vois que les rasoirs sont actuellement mes déchets les plus fréquents et je vais chercher une alternative en ce sens. Pour ce qui est de la brosse à cheveux, je pourrai effectivement aller éventuellement vers une brosse en bois. Même si la réalisation de cosmétiques utilise des contenants et que je ne pourrai pas tous les valoriser.De ce fait Je ne produirai plus jamais autant de déchets qu’avant. Somme toute, cela représentera environ 5 déchets supplémentaires.

Maintenant, regardons de plus près le coût de cette nouvelle consommation.

En bref on constate qu’il y a encore une fois peu de déchets engendrés et on peut conclure que le coût est imputable plutôt aux matières qu’au packaging.

Produits Par an Prix de l’unité Prix par an
Savons 4 7 € 28 €
Shampooings solides 6 12,50 € 75 €
Déodorants solides 4 12 € 48 €
Oriculi 1 4.50 € 4.50 €
Lingettes lavables 5 9.90 € 9.90 €
Dentifrices 4 11 € 44 €
Brosses à dents en bois 2 5.50 € 11 €
Rasoirs jetables 12 0.53 € 6.47 €
Brosses à cheveux plastique 1 7.50 € 7.50 €
maquillage 3 50 €
huile végétale pour démaquiller 2 1.25 € 2.50 €
Crèmes corps 4 5 € 20 €
Crèmes visage 2 5 € 10 €
Gommages 1 5 € 5 €
Total des dépenses cosmétiques 321.87 €

On voit que le coût cosmétique n’est pas très différent de celui engendré par la consommation classique, notamment car les produits sont plus longs à écouler mais nous détaillerons cela plus tard. Pour le moment, voyons la répartition de la dépense en ce qui concerne ma consommation actuelle.

Par contre on constate une répartition des coûts plus homogènes, dont les plus importants sont liés aux shampooings, aux déodorants, aux dentifrices et au maquillage.

Le comparatif

Ah, mes petits loups, voilà donc le moment le plus important… Il est temps de comparer les deux types de consommation. Commençons par les déchets pour ce qui est de la consommation classique, je générais un total de 222 déchets par an contre 16 à l’heure actuelle. Ainsi donc, j’ai diminué mon taux de déchets cosmétique annuel de 93 %.

En conclusion

Notamment en ce qui concerne le coût annuel de ma consommation cosmétique, il était de 385 ,67 € en consommation classique, par ailleurs il est d’environ 321.87 € en consommation raisonnée, soit une réduction du coût d’environ 17 %. Cependant, ce chiffre est à nuancer car beaucoup d’ustensiles sont achetés par correspondance et comprennent donc des frais de port. Mais certains articles ne seront achetés qu’une seule fois, ce qui représente des investissements compensés par la suite.En prenant en compte ces facteurs, les deux valeurs sont plus ou moins équivalentes.

Ainsi nous voyons ici que même pour une personne ne consommant que peu de produits, le nombre de déchet est vite important. Nous constatons aussi qu’il est possible de diminuer drastiquement le nombre de déchets issus de notre salle de bain sans que cela ne change de façon significative les sommes investies en matière de cosmétiques. Cela, alors même que le nombre de déchets est nettement moins important, et en ne prenant en compte que les contenants, en excluant ceux présents dans les compositions des cosmétiques. Cet élément, ainsi que le bilan carbone, feront l’objet d’une autre étude.Enfin, j’espère que cet article vous aura éclairé sur le bénéfice à passer à une salle de bain zéro déchet.

18 commentaires

  • Jung

    Wow !!
    Enfin un article vraiment concret sur le zéro déchet !!
    Merci d’avoir référencé tous ces chiffres dans un seul article. Tout le monde devrait le lire et l’étudier pour comprendre vraiment l’impact de notre consommation actuelle et l’importance de réduire de manière conséquente nos déchets.

  • Elodie

    Ton analyse est intéressante et montre bien qu’on peut réduire ses déchets même lorsqu’on en génère déjà peu. Après avoir utilisé les recettes et ingrédients du site Aromazone pendant plusieurs années, j’ai maintenant comme objectif de réaliser la totalité de mes cosmétiques avec des produits qu’on trouve dans la cuisine. Le challenge n’est pas encore gagné mais j’avance tout doucement.
    Aurais-tu trouvé un shampooing solide qui répond totalement à tes besoins ?

    • Laura Terschlusen

      Oui c’est tout à fait ça ! Les ingrédients de proximité sont la prochaine étape et pour le shampoing je ne le fabrique pas moi m^me mais je compte à nouveau faire des recherches sur le sujet et c’est vrai que c’est un produit ou il n’ai pas facile de trouver sa perle!

  • Caroline

    Merci pour ces chiffres. Je n’avais pas vu encore d’étude comparative “pratique”. C’est chouette de voir qu’o’ diminue rapidement les déchets avec peu d’efforts. Quand aux chiffres si tu amortissais le coût des cosmétiques et ustensiles sur leur durée de vie je pense que tu y serai gagnante.
    À bientôt !

    • Laura Terschlusen

      Coucou oui effectivement c’est surement vrai mais dans un premier temps j’ai fait ÉNORMÉMENT d’achat cosmétique et parfois peux adaptés alors oui cela devrait tendre vers une amélioration la prochaine étape est d’éviter de devoir commander sur internet car même si je ne l’ai pas compté faute de données cv’est aussi une source de pollution.

  • Roman

    Hello !
    C’est un article plus que complet que tu nous offre là.
    Merci pour toutes ces pistes d’amélioration qui donne à réfléchir…

    Excellente continuation à toi 😉

  • Anne-Christine

    Merci pour ce super article. Il permet d’avoir une vision claire de nos déchets. J’avais déjà fait quelques efforts sur ce sujet mais quand je vois l’étendue de ce qui me reste à faire : je m’y mets tout de suite !!

  • Aurélie

    Hello Laura,
    Merci pour cet article ultra complet qui nous met face à nos aberrations!
    Ma conclusion : Aïe, je vois que je peux encore faire des efforts.
    Je fais la chasse aux gaspi et aux déchets à la maison depuis de nombreuses années, mais c’est vrai que je ne me suis pas encore assez intéressée à la salle de bain… Allez, tu m’as redonné le petit coup de boost dont j’avais besoin.
    Courage et merci de diffuser avec ton blog, ce message indispensable!

  • muriel

    Super ton article, je pense que tu a bien fait ton analyse et tous ces chiffres sont sidérant.
    Moi même, j essaye de ne pas avoir trop de crème mais c’est pas évident.
    je travaille également comme aide ménagère et je constate tous ces pots chez les clients.

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