Interview d’Amandine Paternoster, créatrice de la marque OM Made
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Bonjour mes petits loups, je suis ravie de vous revoir ! Vous commencez à me connaître, j’adore interroger des personnes pour mieux me familiariser avec leur expertise, leur savoir et surtout valoriser leur savoir-faire !
J’ai découvert il y a peu une marque qui ne manque pas de style, sous ses airs d’heroic-fantasy avec un brin d’artistique. Sa particularité a attiré mon attention.
Cette marque, c’est « Om Made », et elle propose de nombreux produits cosmétiques : dentifrice, crème, baume, shampooing, etc. Tout cela avec des compositions comme on les aime, minimalistes et respectueuses de l’environnement, de notre corps et, le plus important, qui répond à nos besoins.
Avant de tester cette marque, j’ai voulu en savoir plus sur sa créatrice et sur l’esprit de cette marque. Pour cela, j’ai interrogé Amandine Paternoster. Cette jeune fille belge a créé son entreprise alors qu’elle n’avait que 21 ans ! Celles et ceux qui connaissent un peu la cosmétique le savent, c’est très dur de sortir sa propre marque, de répondre dans le même temps aux normes d’hygiène et de vente, et tout cela dans le respect de la nature.
Mais ce défi, Amandine l’a relevé avec brio ! C’est pourquoi j’ai eu envie de l’interroger. Aussi, voilà l’interview que j’ai pu réaliser avec elle. Vous la trouverez comme d’habitude, en format texte et en format son.
Bientôt, je commanderai plusieurs produits chez Amandine pour vous en parler plus en détail, mais je ferai cela à mon retour d’Écosse, où je pars pendant quelques temps.
En attendant, découvrez cette superbe marque et son bel esprit à travers l’interview d’Amandine.
Laura: aujourd’hui, je suis avec Amandine pour cette interview, Amandine qui a créé sa propre marque de cosmétique home made et qui l’a appelé « Om Made ». Je voulais vraiment présenter ses produits car ils sont minimalistes, ils sont zéro déchet, ils sont tout ce qu’on doit favoriser en ce moment. Alors Amandine, je vais te laisser te présenter et présenter un peu ta marque.
Amandine : ok. Comme tu l’as dit, c’est une marque zéro déchet, elle est également vegan et labellisée par l’association Pita, qui est très connue. Je confectionne moi-même une gamme de 22 produits ; je les fais totalement, de A à Z car c’est ma passion. À la base, l’idée m’est venue après un voyage en Australie, où j’ai été hébergée dans une famille d’accueil pendant quelques jours. Dans cette famille, il y avait une femme qui vivait en autogestion de la vente de savon. J’allais avec elle les vendre sur les marchés et à mon retour en Belgique j’ai eu envie de faire la même chose. Tout d’abord, j’ai fait ça pour moi et mes amis, j’en donnais autour de moi et ça a plu. Ensuite, je me suis demandée si je pouvais en faire mon métier. J’ai essayé et là, ça a commencé petit à petit, ce n’est pas encore un travail à plein temps, mais je suis indépendante complémentaire. Ça marche très bien pour le moment et mon but serait d’être totalement indépendante grâce à cette marque.
Laura : du coup, avant d’aller en Australie, tu t’intéressais déjà à la cosmétique ? Tu avais une formation ou un métier qui t’a mené vers ça ? Ou bien tu as découvert ta vocation là-bas?
Amandine : non, pas du tout, avant, je faisais des études d’art, et d’un coup, je me suis sentie un peu perdue. J’avais déjà des convictions concernant le zéro déchet ou les animaux, et j’étais aussi passionnée d’art. Mais je ne savais pas ce que je pourrais faire pour que la planète aille mieux. Du coup, je suis partie en Australie et là, j’ai compris que je voulais que l’art soit plus sur le côté, et que mon objectif principal allait être de créer une consommation plus éthique et plus responsable. Alors je me suis dit : « allez, je me lance ». Au départ, ça a été un petit investissement de 200 €. Je suis allée m’acheter des moules à gâteaux pas chers et des huiles pas chères. Ensuite, j’ai cherché à me faire connaître au maximum et à gagner ma vie, et voilà : j’en suis là avec ma boutique en ligne et je suis très heureuse.
Laura : je trouve que ta boutique est très intéressante dans son esthétisme, car il y a quelque chose d’un peu mystique qui nous ramène aux anciennes croyances, avec même un petit côté sorcellerie. J’ai vu dans ta vidéo d’ailleurs qu’il y avait un petit côté celte. Et même tes savons qui ont des noms de pierre, je ne sais pas si c’est fait exprès, mais ça contribue à créer cette ambiance vraiment sympa.
Amandine : (rires) c’est bien que tu aies remarqué ça ! Pendant mes études d’art, j’ai eu la chance de côtoyer des gens qui évoluent dans ce milieu-là. J’ai donc des amis doués en photo et en vidéo. Il faut dire que dans ma tête, il existe tout un monde fantastique et je voulais que ça ressorte dans ma marque. Après, il reste beaucoup de monde qui ne s’en aperçoit pas. Peu de personnes savent que mes savons portent des noms de pierre par rapport à la lithothérapie. Mais ça fait toujours plaisir qu’il y en ait certaines qui l’aient remarqué.
Laura : oui ! En plus de ça, j’ai vu que tu mettais parfois dans tes produits des ingrédients intéressants, par exemple, je pense à un de tes savons qui contient du safran, et un autre de la bière, ce qui fait que même au niveau des matières, tes produits sont très intéressants. Ce que j’ai bien aimé aussi, c’est le kit débutant que tu proposes pour transformer une salle de bain lambda en un ensemble de produits solides.
Amandine : oui, car il y a des personnes qui me disent qu’elles veulent commencer le zéro déchet, mais qui ne s’y connaissent pas du tout en cosmétique. Du coup, elles ne savent pas par où commencer et elles sont perdues, et je peux comprendre qu’au début, ce soit difficile. Alors je me suis dit : un kit de démarrage avec tout ce qu’il faut pour la salle de bain, et pour deux personnes – pas pour toute une famille – je trouve que c’est déjà bien.
Laura : franchement, ce produit est sympathique, mais est-ce que toi, personnellement, tu as un produit chouchou dans ta boutique ? Un produit que tu aimes particulièrement ?
Amandine : je dirais le savon onyx. Ce savon est à l’huile essentielle de bois de Hô, c’est mon préféré, j’adore son odeur. Alors, je pense qu’on peut dire que c’est lui mon petit chouchou.
Laura : mais du coup, c’est toi qui a formulé toutes tes recettes ? Comment ça s’est passé d’un point de vue technique pour ta marque ?
Amandine : oui, j’ai dû créer mes recettes. En Australie, j’ai d’abord appris la base du savon. Souvent, je compare la cosmétique à la pâtisserie. On apprend d’abord comment faire un cake basique, puis chacun voit après pour créer sa propre recette avec les envies qu’il a. Pour ma part, j’ai 9 gammes de savons avec des odeurs et des vertus différentes, pour tous les goûts. En effet, je ne trouvais pas ça intéressant de faire deux savons qui auraient possédé les mêmes vertus. Ensuite, quand j’ai terminé de mettre mes recettes au point, il a fallu les faire labelliser par un laboratoire. J’ai dû passer par cette phase qui est très longue est très fastidieuse.
Laura : oui, je m’en doute ; je te dis franchement, je suis très admirative car c’est quelque chose qui décourage énormément de monde, quand on se rend compte de toutes les connaissances administratives et techniques qu’il faut avoir, et en général savoir tout ce qu’il faut faire pour arriver à déposer sa propre marque. Il y a beaucoup de personnes qui se découragent. Et toi, non seulement tu ne t’es pas découragée, mais en plus, tu as mis ton style, ta patte pour un bel esprit pour la planète, et en plus tu es très jeune : tu as 24 ans seulement ! C’est exceptionnel ! Et ce n’est que le début, c’est chouette !
Amandine : c’est clair que la première fois que j’ai pris connaissance des tarifs des laboratoires, c’était simplement par des gens que j’avais rencontré et qui m’avaient expliqué comment ça allait se passer. Eh bien tout simplement, j’ai pleuré, car le prix était dingue, les démarches étaient dingues, mais c’était le prix à payer pour être indépendante, en plus de tout ce qu’il faut payer d’obligatoire pour respecter les normes d’hygiène de la cosmétique. Là, je suis installée en tant qu’indépendante, la comptabilité est à faire soi-même, et je me disais : “c’est pas avec mes petits savons à 5 € que je vais pouvoir payer tout ça”. Quand j’ai appris tout ce que j’aurais à dépenser, j’étais complètement démoralisée, mais j’ai continué et cela m’a pris 3 ans pour que je commence à retirer des bénéfices et à me dire que finalement, ça valait le coup. Au début, il faut le dire, ce n’était pas pour l’argent…
Laura : oui bien sûr, bien souvent, ce n’est pas pour l’argent, mais il faut pouvoir quand même continuer, il faut pouvoir vivre à côté tout simplement, même sans parler de devenir riche, il faut pouvoir continuer…
Amandine : clairement, mais il ne faut pas se dire : “j’ai envie d’avoir un projet cosmétique ET de l’argent dès la première année”. Ce n’est pas possible.
Laura : c’est déjà bien de tenir cette deuxième année, car après la première année, il y a pas mal de frais qui tombent pour les entreprises.
Amandine : oui, il faut être patient.
Laura : oui, j’imagine, mais en ce moment, tu vends tes produits uniquement sur internet ?
Amandine : non, pas exclusivement. Je les vends sur Internet, mais aussi à Mons, là où j’habite, en Belgique. Du coup, pour les personnes qui habitent dans le coin, ils savent qu’ils peuvent venir à pied récupérer leur commande. Comme cela c’est plus facile et ça limite encore plus les déchets. Donc, c’est encore mieux, et je préfère aussi quand les clients viennent sur place, c’est sûr.
Laura : mais pour faire cela, il faut te contacter d’une certaine manière, ou quand tu commandes sur le site, tu peux cocher quelque chose comme “à récupérer chez”… ?
Amandine : sur le site, je ne l’ai pas encore noté, mais je dis beaucoup que les gens peuvent venir chercher leurs produits chez moi, sur les réseaux sociaux, et notamment sur Instagram. Une publication épinglée signale aux clients qu’ils peuvent commander, soit en ligne, soit venir sur place. La plupart comprennent parfaitement et j’ai régulièrement des personnes qui passent chercher des commandes.
Laura : mais c’est super ça ! C’est un bel esprit car, comme tu dis, c’est vraiment bien pour limiter l’empreinte carbone. Et du coup, comment tu fais ton choix des matières, qu’est-ce que tu as voulu mettre en avant et privilégier ?
Amandine : Tout d’abord, j’ai voulu privilégier au maximum les ingrédients bio. Des matériaux végétaux uniquement, en excluant les matériaux animaux ou chimiques ; ce qui passe encore, ce sont les huiles minérales comme la paraffine. J’ai aussi choisi de ne pas prendre du miel ni de la cire d’abeille, car je sais qu’il y a des personnes qui sont très vigilantes par rapport à ces produits. C’est en totale cohérence avec ma clientèle vegan. Et après, je voulais valoriser une huile qui est ma chouchoute, le chanvre. Car cette huile a beaucoup de vertus, et moi, je l’utilise tout le temps, que ce soit pour ma peau ou mes cheveux. J’ai même l’impression qu’elle les a sauvés ! J’adore cette huile, je trouve qu’elle a un pouvoir hallucinant. Et du coup, j’ai voulu la mettre en avant, que ce soit dans mon savon contenant du chanvre, ou dans ma crème corps et visage.
Laura : du coup, tu as la chance que le chanvre ne se trouve pas trop loin ? Je ne sais même pas si c’est une plante…
Amandine : justement, c’est ça qui est super bien ! Le chanvre est une plante de chez nous, elle n’a pas besoin de beaucoup de lumière, et elle pousse très bien en Europe. Il y a beaucoup de champs de chanvre en Allemagne, en Belgique, et il me semble aussi dans le nord de la France. C’est une plante très utilisée, par exemple pour l’isolation des maisons, mais ce n’est pas une plante rare. On en entend assez peu parler en cosmétique.
Laura : oui parce que ça fait moins fun, moins exotique, moins vendeur. Mais je pense que les gens se réveillent petit à petit et cherchent à savoir ce qui se fait autour de chez eux. Ils réfléchissent un peu plus au lieu d’aller à l’autre bout du monde pour les matières premières. Et j’ai vu aussi que tu as fait une crème pour le soin des tatouages, c’est un produit qu’on ne voit pas tous les jours !
Amandine : en fait, l’idée vient de l’une de mes meilleures amies qui s’appelle elle aussi Amandine. Elle est tatoueuse et vegan, et elle fait très attention à ce qu’elle utilise dans son entreprise. On parlait des crèmes pour les tatouages et je me suis rendue compte que c’était dans mes cordes d’en fabriquer une. Notamment parce que l’huile de coco revient souvent, elle est antibactérienne et favorise la cicatrisation. J’ai ajouté en plus de l’huile végétale d’avocat pour ses propriétés nourrissantes. J’ai également ajouté de la cire de soja pour que ce soit plus compact. Et enfin, j’ai ajouté du beurre de karité, et cette crème marche très bien ! J’ai eu beaucoup de retours positifs.
Laura : c’est super que tu aies ce produit-là. Je pense qu’il répond à une vraie demande. Je vois régulièrement sur les groupes Facebook des personnes qui viennent de se faire tatouer et qui veulent utiliser une crème en accord avec leur valeur. Et sinon, comment vois-tu l’avenir de ta marque ?
Amandine : en fait, à partir du 28 mai, je vais organiser mon premier atelier cosmétique. Alors là, je suis vraiment contente, et j’aimerais que l’impact de cet atelier soit maximal. Pour le moment, je commence par un atelier par mois, mais dans l’idéal, j’aimerais pouvoir faire un atelier par semaine.
Laura : super ! Et ce serait des ateliers pour faire des savons ou d’autres produits vers lesquels tu veux aller ?
Amandine : Ben un peu sur tout. Le premier, ça va être sur le savon et le déodorant, et j’aimerais en faire d’autres, comme par exemple sur le shampooing solide des salles de bain, et pourquoi pas des bougies. Tout cela toujours dans l’esprit vegan et zéro déchet. Après, je pense réaliser des sondages pour laisser les clients choisir.
Laura : c’est vrai, ça risque d’être intéressant… Même pour les bougies, il y a déjà une réflexion sur les matériaux pour qu’elles soient vegan. En tout cas Amandine, merci beaucoup pour cette interview, je te souhaite plein de réussite, tu as un site magnifique, et une gamme très intéressante. Je vais bientôt commander et donner un avis sur tes produits. Merci beaucoup et au-revoir !
Si vous désirez en savoir plus sur Amandine Paternoster et sa marque OM made vous pouvez la retrouvez sur les réseaux sociaux en cliquant ici
Très bientôt je reviendrai vers vous avec mon avis sur ses produits à bientôt!