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4 Ingrédients cosmétiques qui favorisent la déforestation

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Bonjour mes petits loups,

Aujourd’hui, je vous retrouve pour parler écologie et déforestation, car même si nous habitons maintenant le plus souvent en ville, c’est un sujet qui nous concerne tous. De plus, certains ingrédients utilisés dans le milieu cosmétique favorisent la déforestation. Certains sont très connus et d’autres moins, mais avant d’entrer dans la partie cosmétique du sujet, faisons le point sur la déforestation.

La déforestation en quelques chiffres

  • À l’heure actuelle, les forêts représentent 30 % de la surface de la terre et abrite 80 % de la biodiversité.
  • Les 2/3 de la biodiversité se trouvent dans les forêts tropicales, qui représentent 45 % de la surface des forêts mondiales.
  • Les forêts tropicales abritent  80 % des insectes, 84 % des reptiles, 91 % des amphibiens et 90 % des primates.
  • Chaque année, 13 milliards d’hectares sont déforestés, ce qui représente 4 fois la taille de la Belgique.

En plus de ces chiffres alarmants, il faut savoir que la déforestation représente de 20 à 25 % de l’effet de serre mondial. Si la déforestation continue à la vitesse actuelle, la forêt tropicale aura disparu dans environ 60 ans.

Les différentes causes de la déforestation à l’heure actuelle sont l’expansion des terres agricoles et de l’urbanisme, l’exploitation du bois et l’exploitation des gisements de pétrole. La plus importante d’entre elles est l’expansion des terres agricoles, principalement pour la culture d’huile de palme.

Pourquoi je vous parle de la déforestation

Même si la cosmétique n’est pas la cause première de la déforestation, et de loin, elle y participe tout de même et cela à travers plusieurs ingrédients, qu’il est somme toute facile d’éviter dans le cadre cosmétique.

Alors, ajoutons ce petit geste pour notre planète. Pour ce faire, voilà quatre familles d’ingrédients à boycotter pour limiter la déforestation :

1. L’éternelle huile de palme

Décidément, l’huile de palme est partout ! En plus d’être dans votre pot de Nutella, elle s’est aussi glissée jusqu’à votre salle de bain pour entrer dans la composition de vos cosmétiques. L’huile de palme est la coqueluche des industriels : peu chère à produire, rapide à pousser, facile à entretenir et à conserver, elle coche toutes les cases des préférences de l’industrie. On la trouve partout, en agroalimentaire (80 %), dans les cosmétiques (19 %) et dans les agros carburant (1 %).

Même si elle vient loin derrière l’agroalimentaire, les 19 % utilisés en cosmétique sont non négligeables et pour cela aussi, elle mériterait d’être boycottée !

En matière de cosmétiques, on retrouve principalement l’huile de palme dans la composition des savons industriels. Pour la reconnaître, retenez les suffixes et préfixes suivants :

  • le suffixe « capryl »
  • Des préfixes « lauryl », « cetear », « stear », « palm », « myr(ist) », ou « dodec », qui vous prouve que vous êtes en présence de dérivés d’huile de palme.

Ces ingrédients sont donc à fuir sans hésitation quand on souhaite lutter contre la déforestation !

2. Encore et toujours du pétrole

Les gisements de pétrole deviennent rares et se tarissent tant et si bien qu’il faut maintenant aller les chercher au fond des mers ou, comme dans notre cas, dans les forêts vierges. Le pétrole a beau se raréfier, nous ne pouvons pas dire que nous l’utilisons de manière raisonnée. En plus d’être utilisé pour la réalisation des contenants cosmétiques, que l’on tache d’éviter si nous sommes adeptes du zéro déchet, on le trouve également dans la composition de ces cosmétiques. Pourtant, celui-ci n’est guère intéressant pour la peau, tout au plus est-il filmogène… En revanche, il est intéressant au niveau de la tenue du produit car cette huile inerte ne rancit pas. C’est pour cette raison que l’on retrouve cet ingrédient qui se raréfie, qui est polluant, dévastateur et inutile à la cosmétique dans bien des listes INCI.

Afin de limiter sa consommation au maximum, vous pourrez le reconnaître grâce aux appellations suivantes :

  • Petrolatum
  • Paraffinum

3. Le beurre de cacao (hé oui…)

Désolée mes petits loups, surtout si vous êtes gourmands, mais les plantations de cacaoyers sont un vrai fléau pour nos forêts!

J’ai consacré une vidéo entière sur le sujet car les cacaoyers sont pour le moins très peu coopératifs et pas très productifs non plus. Je vous renvoie vers ma vidéo “le kwak avec le cacao” qui vous expliquera tout cela en détail.

Si je résume : le cacao est une plante difficile à cultiver et sa culture provoque la déforestation et l’épuisement des sols pour un volume récolté bien maigre. Même si elle est réalisée par des exploitations familiales, les producteurs dépendent d’abord de l’industrie agroalimentaire et non des cosmétiques. On peut conclure que préférer un autre beurre au beurre de cacao tel que le beurre de sal, dont la composition est très proche, n’aura pas un grand impact économique sur ces exploitations. En revanche, ne pas choisir le beurre de cacao limitera les dégâts environnementaux provoqués par la culture des cacaoyers…

L’appellation du beurre de cacao dans la liste INCI est Cocoa Butterate.

4. Le bois de rose victime de trafic

Le bois de rose est une essence rare et précieuse. Son bois est très prisé, particulièrement des pays asiatiques pour la création de meubles. Ce bois étant rare et son exploitation limitée, il est la cible de trafiquants qui pratiquent des coupes illégales. À Madagascar, la coupe, le transport et l’exportation de ce bois sont interdits par la loi depuis 2010. Il existe même un embargo international sur le bois de rose malgache depuis que la ruée incontrôlée a causé d’importants dégâts dans ces forêts luxuriantes. Mais, malgré toutes ces interdictions, ce trafic intense continue.
Dans le nord-est de Madagascar, c’est toute une économie mafieuse qui s’est imposée. Reportage dans la région d’Antalaha de Marie Audran.

Pour écouter le reportage, cliquer sur “Télécharger cette édition”

http://www.rfi.fr/emission/20141006-madagascar-trafic-bois-rose-antalaha/

En bref, ce végétal est rare et précieux, et à ce titre, cela serait dommage de s’en servir à des fins purement esthétiques.

Voilà mes petits loups, c’est tout pour aujourd’hui. J’espère que cet article vous a plu et que cela vous aidera à faire un pas de plus vers une humanité plus respectueuse de notre environnement. Si cela vous a plu, n’hésitez pas à aimer et à partager. Je vous fais plein de gros bisous et je vous dis à bientôt.

3 commentaires

  • Johanna Andria

    Bonjour Laura,

    Merci pour cet article très instructif. J’avais deux petites questions : l’huile de palme est-elle autorisée dans les cosmétiques bio ? Et l’exploitation du coco est-elle aussi dévastatrice (un produit que j’adore sous toutes ses formes, huile, jus, etc…)?

    • Laura Terschlusen

      The Real Person!

      Author Laura Terschlusen acts as a real person and verified as not a bot.
      Passed all tests against spam bots. Anti-Spam by CleanTalk.

      Merci pour ton commentaire! Excellente question je me renseigne et je reviens vers toi!

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